La Tradition dominicale #38

Sunday, November 8, 2009


" C’est dingue ça mais plus je l’écoute, plus j’ai l’impression de le découvrir à nouveau à chaque fois. Tu vois ? Des petits détails, les cordes qui font gonfler le mélo et du coup la larme et le frisson qui arrivent(…) C’est fou. Il est d’un complexe ce disque ! "

" Exact. Je me suis rendu compte hier en découvrant le disque 2 qu’il faisait une boucle : dans l’avant-dernier morceau de l’album « 15 septembre » il répond au deuxième morceau du disque 1 « 15 août » (il est vrai que les titres auraient dû m’aguiller). Benjamin commente, à la fin du morceau, la lettre (présumée) de Chiara. Ce serait donc comme un moment de création qui s’étalerait sur un mois, qui montre bien l’état d’esprit après une rupture, entre désespoir, mélancolie, accents revanchards, et bravade (du genre tout va bien alors que rien ne va). C’est très fin et en même temps incroyablement banal car c’est l’histoire d’une rupture comme il y en a tous les jours. Mais évidemment, quand c’est transcendé par un esprit créateur de la trempe de Biolay (et quel mélodiste !), on touche au sublime.
Je suis toujours subjugué par le deuxième morceau du disque 1. Tout y est génial : simplicité et subtilité de la ligne mélodique, avec la rupture du refrain, repris une deuxième fois par la lecture de cette lettre décidément magnifique dans son évidence tristement banale, et touchante dans cette façon d’exprimer la rupture alors qu’on sent qu’il reste un lien très fort, mais invivable désormais."

Extrait d'un échange de mail(s) entre Maxence et moi-même sur La Superbe...